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Une croyance identitaire limitante peut conduire à ne pas accepter les autres

Une croyance identitaire limitante
Une croyance identitaire limitante

 

Une croyance identitaire limitante peut conduire à ne pas accepter les autres

 

Comme chaque mois, La Vie Positive participe à
l’évènement inter-blogueurs “A la croisée des blogs
organisé ce mois-ci par Jonathan du blog
Méditer pour être heureux. Jonathan nous détaille
le thème qu’il a choisi dans son article de présentation
“Comment faites-vous pour accepter les autres tels qu’ils sont ?”

Atteindre ses objectifs, c’est subjectif

Acceptation de l’Identité

Je reste assez perplexe a priori devant cette question, car elle veut dire que les autres sont tels qu’ils sont et que nous pouvons avoir du mal à l’accepter ou que, d’une manière générale, nous pouvons ne pas l’accepter. En d’autres termes, l’identité des autres (on parle bien d’identité puisque le verbe être est utilisé) peut nous gêner, nous perturber, produire sur nous un effet négatif quelconque, et malgré ces conséquences désagréables, nous devrions rester stoïques en l’acceptant.

La question insiste bien sur l’aspect identitaire, elle aurait pu simplement être formulée ainsi : “Comment faites-vous pour accepter les autres ?” On aurait alors pu comprendre “accepter les autres dans leurs comportements, dans leurs manies, dans leur façon de parler, de s’habiller, etc…”

L’ajout du “tels qu’ils sont” est assez clair pour qu’on ne se méprenne pas sur le sens. Il s’agit bien de considérer l’identité d’autrui et le fait que l’on l’accepte ou pas.

Ce qui est un peu déstabilisant dans la question, c’est le “comment faites-vous ?”, comme s’il existait une procédure particulière pour parvenir à accepter. On n’accepte ou on n’accepte pas, me semble-t-il. C’est la seule alternative, dans l’immédiateté, comme celle de répondre oui ou non.

Qui suis-je ?

Chacun est qui il est. Chacun a une identité qui lui est propre. Si vous vous posez la question : “Qui suis-je ?”, comment y répondez-vous ?
Ce n’est pas facile du tout, même si on se connaît bien. Est-ce que vos défauts, vos qualités sont constitutifs de votre identité ? Considérez-vous que votre apparence extérieure en fait partie ? Ou, allez-vous vous décrire en ne parlant que de votre moi intérieur ?

Votre réponse va sans doute renvoyer à divers éléments historico-culturels qui vous sont propres, tels que la religion, la nationalité, l’opinion politique, peut-être aussi l’orientation sexuelle ou la couleur de peau.

Paradoxe constance-évolution

Ce qui est fascinant, c’est que la racine du mot identité vient de “idem”, qui signifie le même, et renvoie donc à l’idée qu’on se définit par rapport à un groupe dont les individus sont tous semblables.

La définition du soi par une personne se construit par rapport à l’interaction avec le groupe auquel elle se reconnaît appartenir, qui la reconnaît en tant que membre, mais aussi par rapport à des membres un peu différents qui se distinguent par une prétendue subjectivité.

Les valeurs sont aussi très importantes dans cette définition du soi, elles sont communes au groupe, et constituent le ciment qui a construit petit à petit l’identité de la personne, et l’a faite évoluer.

Il y a un paradoxe de constater d’une part cette évolution de l’identité au fil du temps, alimentée par des courants changeants dans le groupe ou les groupes, et d’autre part ce qui constitue la permanence identitaire du groupe.

C’est sans doute pour afficher une certaine proximité avec nous, ses concitoyens, que le président de la République se veut normal, c’est à dire semblable, comme nous, fait sur le même moule. Chacun de nous veut être normal, veut être dans la norme, veut être “comme tout le monde”.

Non Acceptation = Négation

Cette normalité est très liée à l’acceptation. On accepte les gens normaux, comme soi. C’est toujours la différence, réelle ou simplement ressentie, qui divise. Le fait de ne pas accepter une personne dans son identité, et du coup dans son entièreté, est d’une violence extrême. C’est une négation de la personne.

C’est de la ségrégation, de la discrimination. Une personne qui se sent non acceptée, se sentira rejetée, exclue et le vivra très mal.
L’acceptation est, dans notre société, un processus d’assimilation au groupe auquel on veut appartenir.

Et une des motivations fondamentales d’un individu est de se faire accepter par les autres, et donc de s’intégrer à des groupes.
Le phénomène est exarcerbé sur les réseaux sociaux et d’une manière générale sur la toile, où les internautes veulent être dans des groupes, former des cercles – autre mot pour désigner le groupe en y ajoutant la notion d’ouverture à une élite de privilégiés – des communautés de contacts, des réseaux d’”amis”, etc.

Les adolescents, qui sont en période de construction identitaire, en sont très friands.

Qui sont les autres ?

En réalité, la question de l’acceptation de l’identité des autres ne peut se poser ainsi.

D’abord, qui sont ces autres ? Est-ce que sont des proches qu’on côtoie depuis des lustres ? Et, dans ce cas, on a, en effet, une petite idée de leur identité. Mais, d’une part, on ne la juge pas, on l’a acceptée depuis longtemps. D’autre part, ce qui peut poser problème dans les relations qu’on entretient avec eux, c’est leurs comportements, leurs idées, leurs paroles sur tel ou tel sujet. Ce sont ces éléments qu’on peut ne pas accepter, mais en aucun cas leur identité.

Ou bien, on n’a pas effectivement accepté leur identité, et ça veut dire qu’on a rompu les ponts depuis longtemps.

Dans l’hypothèse où les autres sont des personnes qu’on connaît peu, qu’on rencontre pour la première fois, ou qu’on fréquente de temps en temps, on ne peut pas connaître leur identité, et on n’a pas à ne pas l’accepter a priori. En revanche, on peut très bien ne pas du tout s’entendre avec elles, et n’avoir aucune envie de prolonger la relation.

Question de croyance

Personnellement, je pense que ceux qui n’acceptent pas certains autres dans leur identité ont un vrai problème. En réalité, ils croient que ce qu’ils n’acceptent pas, c’est l’identité de l’autre.

Par exemple, celui qui dit qu’il n’aime pas les riches, considère que la richesse fait partie de l’identité de ces personnes. Ils ne les accepte pas en tant que tels.

D’un autre côté, il y a aussi ceux qui se croient rejetés à cause de leur identité. A cause de ce qu’ils croient sur eux-mêmes.

Ce type de croyance limitante est la même chez ceux qui ne s’acceptent pas eux-mêmes. D’ailleurs, ne dit-on pas que pour accepter les autres, il faut s’accepter soi-même ?

Cette croyance de niveau identitaire s’exprime toujours avec le verbe être. Par exemple :
“Je suis quelqu’un qui ne supporte pas l’incompétence.”

Lorsqu’on s’identifie à des représentations de soi, c’est qu’on s’imagine être quelqu’un de bien précis. Et on parle de soi comme si son identité était une chose à laquelle on se résumait. Quelqu’un s’identifie à quelque chose.

On voit bien la confusion.

Désidentification

Il existe en PNL un protocole qui s’appelle la désidentification. Il consiste à désidentifier la personne de sa croyance limitante qu’elle a sur elle-même. Le but est qu’elle ne se confonde pas avec ce qu’elle croit d’elle. Ca permet d’ouvrir la personne au changement. En effet, il est plus facile d’intégrer une nouvelle croyance quand on a pris conscience et que l’on sait que l’on n’est pas en train de devenir quelqu’un d’autre.

En outre, on lâche une ancienne identité qui a pu être une solution à une époque, mais qui n’est plus adaptée aujourd’hui. On intègre ainsi une nouvelle image de soi.

En résumé

En résumé, pour répondre à la question : “Comment faites-vous pour accepter les autres tels qu’ils sont ?”, je dirais qu’on n’accepte pas les autres tels qu’ils sont quand on a une croyance identitaire limitante. Personnellement, je ne pense pas en avoir.
Ensuite, comment faire évoluer une croyance identitaire limitante ? C’est un autre sujet.

Que pensez-vous de tout ça ?
Merci de laisser vos commentaires.

14 thoughts on “Une croyance identitaire limitante peut conduire à ne pas accepter les autres

  • Bonjour Jean,
    Article très intéressant qui aborde au moins 4 sujets :
    > la notion d’identité
    > le besoin d’appartenance au groupe (être normal)
    > La notion de croyance identitaire
    > la notion d’image de soi.
    D’abord, je te remercie d’avoir mis l’accent sur “tels qu’ils sont”.
    Cela permet de donner du sens et de la profondeur à ton article.
    Ce que j’en pense ?
    Que le sujet de l’identité fait partie de l’essence de l’être.
    Qu’est ce que je suis au juste ?
    > Une énergie, une âme qui est incarnée dans un corps physique ?
    > Une personne qui s’appelle Maxime et qui est identifiée à son histoire de vie ?
    > La personne que je “crois” être à travers ce que je pense de moi ou de l’image que je dégage ?
    En fait, je n’ai pas de mots pour décrire qui je suis.
    Je dirais simplement :
    “Je sens ce que je suis”.
    Merci Jean pour m’avoir permis d’aller puiser en moi des réponses à ta question.
    Vis une merveilleuse journée.
    Maxime

    Reply
    • Bonjour Maxime,
      Je te remercie de ton commentaire très personnel qui répond en écho à la question.
      Bien amicalement.

      Reply
  • Tu vois Jean, le problème c’est que les gens s’en moquent bien d’avoir des croyances identitaires limitantes : ils sont préoccupés par leur propre survie, leur souffrance, leur quotidien et vont toujours trouver que l’herbe du voisin est plus verte que la leur. A chaque fois que je rentre en France, pays en souffrance bien qu’archi assisté, ça me saute à la figure. Ce sont les français qui me rappellent le plus que pour eux je suis devenue américaine en vivant en Californie et que je ne leur ressemble plus. Ils se font un film sur la vie que j’ai ici et s’imaginent que j’ai ce qu’ils veulent : le beurre et l’argent du beurre.
    Et pourtant…je ne suis pas Sue Ellen Ewing!

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    • Bonjour Cécile,
      Je pense que tu as hélas raison.
      Quand tu dis “souffrance bien qu’archi assisté”, je dirais a contrario que cet “assistanat” finit par engendrer précisément de la souffrance.
      Quand on est indépendant, conscient qu’on est responsable de sa vie, et de tout ce qui arrive, on ne souffre pas, ou en tous cas moins, car on considère que les éventuelles tuiles subies n’arrivent pas à cause des “autres”, de la société ou autre.
      Quand on a l’habitude d’être assisté, on n’a pas cette mentalité et ce ressort qui permettent de se sortir de situations difficiles.
      Donc, toi qui vis dans le pays où tout est possible (yes you can), tu apparaîs forcément comme étant dans le camp des “autres”.

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  • Bonjour Jean,
    je suis persuadée que la PNL est efficace par rapport aux croyances limitantes.
    En regardant Anthony Robbins œuvrer dans la salle j’ai vu qu’il ne faisait qu’une bouchée d’une croyance limitante.
    Le problème, c’est que nous ne savons pas toujours que nous en avons!
    Heureusement que nos difficultés relationnelles ou non jugements sont là pour nous les rappeler!
    https://www.forme-sante-ideale.com/mourir-a-soi-meme-lecon-signification-des-couleurs/

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    • Bonjour Hannah,
      Je pense que le fait de ne pas savoir que nous avons des croyances limitantes est une évidence. Puisque nos croyances sont nos certitudes. La PNL permet, entre autres, d’en faire prendre conscience au sujet.
      Quand elles sont identitaires, il faut y aller avec beaucoup de précaution, car on n’a pas le droit de les casser sans les remplacer par d’autres acceptables et utiles au sujet.
      Nos difficultés relationnelles peuvent aussi malheureusement nous conforter dans nos croyances, en apportant une preuve supplémentaire : “tu vois bien que je ne peux pas m’entendre avec cette personne puisqu’elle est comme ça ou comme ça.”

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  • Je suis comme toi Jean : il ne me semble pas avoir une croyance identitaire limitante.

    Du coup, ton article me donne envie de prolonger la question : est-il judicieux de poser l’acceptation permanente de tous et tout comme principe d’une vie sereine ?

    De multiples thèses intéressantes existent sur le sujet.

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    • Bonjour Jean-Luc,
      Ta question est très pertinente. Elle pourrait être le thème d’une prochaine “croisée des blogs”.
      Pour y répondre en deux mots, je dirais qu’on n’est pas obligé de tout et tous accepter.
      Concernant les “autres”, rien de m’oblige à continuer une relation qui ne me convient pas.
      Concernant ce qui me touche, je n’accepterais pas certaines choses qui sont en totale contradiction avec les valeurs qui me tiennent le plus à coeur. A l’extrême, peut-être même me battrais-je pour les défendre.

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  • Bonjour Jean,

    Bizarrement, en ce moment, je m’arrête chaque fois que j’ai une réflexion au sujet des autres et que les autres me «dérangent» pour me dire justement ceci:

    Les autres sont comme ils sont et c’est bien ainsi. Ne juge pas les autres. Amour inconditionnel…

    C’est ma façon de faire et souhaite-moi bonne chance pour que je continue dans cette voie.

    Amicalement,

    Sco! 🙂

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    • Bonjour Sco!,
      Je trouve que c’est une excellente manière de faire. Tu ne réagis pas au fait qu’ils te “dérangent” et tu te poses pour prendre le recul de la réflexion.
      Je ne peux que t’encourager et te souhaiter bonne chance.
      Amicalement.

      Reply
  • Bonjour Jean,
    Dans mon cas, l’acceptation des autres est passé par une acceptation de moi même.
    Quand j’ai été en paix et en amour de moi, j’ai pu accepter les imperfections de chacun sans me sentir agressé par celles-ci !
    Merci de ce rappel…
    Prends soin de toi
    Luc Mister NO Stress

    Reply
    • Bonjour Luc,
      C’est vrai que la non acceptation des autres vient souvent aussi de cette sensation d’être agressé par eux et leurs imperfections. Personne n’est parfait et du coup la vie peut devenir un enfer.
      Le fait de comprendre les mécanismes, en prenant du recul peut aider.
      Etre en paix, c’est l’impression que tu m’as donnée quand je t’avais rencontré, et encore plus quand je t’ai revu en vidéo.
      Amitiés.

      Reply
  • Cher Jean,

    Bien contente d’être tombée sur ce blog, les articles “me parlent” même si les notions d’identité valeurs et croyances restent toujours floues pour moi.
    J’aime beaucoup votre travail.
    A bientôt
    Bab

    Reply

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