Apprendre à Se Défendre

Apprendre à Se Défendre, Est-Ce Vraiment La Question ?

Apprendre à Se Défendre, Est-Ce Vraiment La Question ?

“Peut-on réussir sans apprendre à se défendre ?”, tel est le thème du festival à la croisée des blogs de ce mois, organisé par Mikael du blog Wikoaching le développement personnel autrement. Thème auquel  La Vie Positive contribue ici.

Apprendre à Se Défendre

Peut-on Réussir Sans Apprendre à Se Défendre ?

Nous avions déjà abordé la question de la réussite dans d’autres articles, notamment  Réussir Seul, ou  Ma Définition du Succès, et un point clé en était ressorti. C’est que la réussite est une notion très personnelle et subjective, car tel résultat sera considéré par les uns comme un succès et par les autres comme quelque chose de neutre voire de négatif.

Des observateurs penseront d’une personne qu’elle a réussi alors que cette même personne ne le verra pas ainsi, ne sera pas satisfaite ou pensera  qu’il lui reste d’autres buts à atteindre.

Réussir = Résultat Positif

D’une manière générale, réussir, c’est parvenir à un résultat  positif. Positif selon ses propres critères. Car dans tout résultat, on peut trouver du positif ou du négatif. Personnellement, j’ai fait miens ce qu’on appelle en PNL (Programmation Neuro-Linguistique) les présupposés, dont l’un dit : “Il n’y a pas d’échec, seulement du retour d’information, de l’apprentissage. “

C’est-à-dire que si l’on a un objectif défini par différents paramètres, et qu’on ne l’atteint pas, ce n’est pas un échec, c’est une expérience enrichissante qui nous permet d’apprendre.

Il peut s’avérer qu’on apprenne en une telle occasion notamment à se défendre, ou qu’on acquière tout autre savoir-faire ou compétence.

Ces apprentissages peuvent nous conduire ultérieurement à réussir ce que nous entreprenons. Mais rien n’est sûr. La nature de nos nouveaux projets, les connaissances nécessaires, les contacts à nouer, et autres, sont autant de facteurs divers et variés qui peuvent changer et qu’on ne maîtrise pas à tous les coups.

Apprendre à Se Défendre, C’est Quoi ?

D’abord, apprendre à se défendre, qu’est-ce que ça signifie ? Se défendre contre quoi ? A priori, on ne sait pas ce contre quoi on n’aura éventuellement besoin de se défendre.

Supposons que vous ayez  un projet de création d’entreprise et que vous vous fixiez d’atteindre tel chiffre d’affaires au bout de tant de temps. C’est que vous considérez que vous aurez réussi si vous atteignez ces objectifs.

Il y a bien sûr des risques multiples à se lancer dans une telle aventure, et il faut les évaluer au préalable, autant que faire se peut. Dans le business plan, on essaiera de les identifier au maximum et de prévoir les parades possibles.

Mais est-ce pour autant qu’on va “apprendre à se défendre” ? Il existe bien des évènements, des processus qui peuvent arriver et qui peuvent être des obstacles aux objectifs fixés, mais qu’on ignore complètement  et qu’on ne peut prévoir. Il est donc vain de chercher à se défendre contre tout et encore plus de penser qu’on peut  s’y former.

Si on part de ce principe, on ne fera jamais rien. “Le risque est à la base de tout succès” disait Louis de Broglie, et pour avancer un tant soit peu dans la vie, il faut bien se lancer, certes en prenant des précautions, mais sans focaliser sur ce qui pourrait bloquer nos projets.

Ca me fait penser aux oiseaux de mauvaise augure qui, eux, ne font jamais rien, mais vous mettent en garde contre toutes les attaques que vous allez devoir subir dans le projet que vous leur avez décrit avec enthousiasme.

Je les entends très bien : “Mais tu te rends compte de tous les concurrents qui vont te tomber dessus. Tu vas avoir du mal à faire ce que tu veux. Tu es bien naïf,  c’est un monde de requins. Tu n’es pas comme ça toi, tu ne pourras pas lutter. Etc…”

Bruler Ses Vaisseaux

Je ne dis pas qu’il faut se lancer tête baissée, bruler tous ses vaisseaux tel Agathocle de Syracuse, mais je pense sincèrement qu’il est inutile voire mauvais de penser à se défendre contre quoi que ce soit quand on a des idées, des projets, des ambitions. Napoléon 1er y pensait d’une manière positive et offensive, puisqu’il disait : “La meilleure défense, c’est l’attaque.”

Apprendre à Se Défendre

Bruler Ses Vaisseaux

Un autre Napoléon, Napoleon Hill, qui a étudié et mis en pratique le pouvoir de la pensée dans le chemin vers la réussite, écrivait qu’un des points fondamentaux et déterminants pour arriver à ses fins est d’éprouver un désir ardent pour ce que l’on veut obtenir dans la vie.

Celui qui a ce désir intense ne va pas avoir des pensées négatives à propos de choses dont il veut se protéger. Ses pensées ne sont que positives. Son désir ardent va le porter, le guider vers son but. Cette véritable obsession de pensée va l’accompagner jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il veut.

Même en Me Rasant

Regardez notre ancien président de la république. Que disait-il bien avant les présidentielles de 2007 quand on lui demandait s’il pensait se présenter ? Il avait répondu : “J’y pense, même en me rasant.” Et ça a marché, sa pensée obsessionnelle, son désir ardent ont eu pour effet qu’il réussisse à se faire élire. Qu’il ait réussi en tant que président, ça c’est une autre question qui sort de notre propos.

Je suis persuadé que notre nouveau président avait ce même désir ardent. Il ne l’avouera jamais, ne serait-ce que pour se démarquer de son adversaire. Mais c’était bien le même phénomène.

Ces deux hommes publics, ont-ils appris à se défendre ? Certainement, dans leur long parcours politique, mais d’une part, c’est probablement lors de leurs déboires ou défaites politiques, d’autre part ça n’a certainement pas été leur préoccupation première.

En Conclusion

Peut-on réussir sans apprendre à se défendre ?

Je réponds : Oui et non.

Un petit Non, parce que, quoi qu’on en dise, toutes les expériences de la vie nous apprennent à nous défendre, et celui qui réussit est probablement passé par là, parmi beaucoup d’autres apprentissages.

Un grand Oui, car apprendre à se défendre ne doit pas être considéré comme une priorité quand on veut réussir.  Envisager des opposants, des obstacles à nos entreprises, c’est déjà mal partir avec des a priori négatifs. Personne n’est un petit soldat seul contre tous et vouloir atteindre des buts n’est pas une guerre contre l’adversité. Il y a bien d’autres conditions à remplir pour réussir, notamment celle d’avoir un désir ardent pour ce que l’on veut obtenir.

Car comme le dit André Muller dans son manuel “la technique du succès” :

“Il y a moi dans ce monde au milieu des autres. Rien ne m’est hostile, parce que rien n’a de raison de m’être hostile. C’est moi qui suis la source responsable de tout ce qui m’arrive. L’action qui produit le succès n’est pas qu’une lutte de moi contre moi-même (du moi moteur contre le moi frein). Elle est aussi essentiellement une lutte, non pas nécessairement contre d’autres mais parmi et avec d’autres.”

Et vous, avez-vous appris à vous défendre ?

Cet apprentissage vous a-t-il permis de réussir ?

Ou avez-vous réussi sans ?