Bonheur de Vivre

Bonheur de Vivre
C’est souvent après une période de forte inquiétude au sujet de la santé, celle d’un proche ou la mienne, que je ressens un profond Bonheur de Vivre.
Mardi, comme Charlie Brown à peine levé, j’étais d’humeur à me recoucher. Je me sentais très fatigué. Et pour cause. J’avais 40 de fièvre. Déjà la veille, je m’étais posé tout l’après-midi dans ma chambre avec un livre derrière la fenêtre en plein soleil sous 3 strates de pulls, en oscillant entre les frissons, l’assoupissement et les bouffées de chaleur. Le médecin ne comprenant pas les causes de mon état, nous a convaincus, mon épouse et moi, de mon nécessaire transfert en ambulance aux urgences.
C’est bien connu, en France, nous avons le meilleur système de santé du monde. Je pense que ce leitmotiv était vrai il y a dix ou quinze ans. Depuis, malheureusement, force est de constater que ce système s’est bien dégradé. Ma femme, infirmière, a été témoin de cette dégradation, faite d’erreurs médicales, de dysfonctionnements et de problèmes administratifs.
Revenons à mon cas. Les examens de la semaine passée avaient tous été négatifs, et on ne savait donc pas d’où provenait ma fièvre.
Quand on est malade, ce n’est pas agréable. Les piqûres, les examens, les injections de produits de toutes sortes dans son corps, ce n’est pas une partie de plaisir.
Mais quand, de surcroît, on ne sait pas ce qu’on a, on voit le doute et la perplexité s’exprimer chez les soignants, on a beau être positif, on commence quand même à ressentir une certaine angoisse.
Soulagement
Tout l’après-midi s’est passé, et les différents examens, tous refaits intégralement, ont fini par cerner et localiser l’affreux agent infectieux. Un personnel accueillant, des soignants compétents, des résultats qui redonnent confiance (quand on sait ce que l’on a, on sait qu’on va pouvoir s’en sortir) et on repense avec un sourire béat au susmentionné leitmotiv.
La nuit suivante et le lendemain, j’ai dormi sauf le temps de la piqûre et des repas.
Bonheur Ineffable
Le matin d’après, dès l’ouverture des volets, je baignais dans un bonheur ineffable. J’étais dans ma salle à manger seul face à mon petit déjeuner fumant. Sur ma gauche, les traits lumineux du soleil inondaient le sol en biais, et je dégustais avec gourmandise une tranche de pain beurré avec amour par ma femme partie plus tôt.
Je ressentais une profonde gratitude d’être en vie, (voir « Adoptez la Gratitude Attitude ») l’infection étant circonscrite et appelée à être éradiquée dans les semaines à venir. Qu’est-ce que la fatigue quand on a un moral de vainqueur ?
Surtout qu’on relativise très vite quand on pense à des maladies bien plus terribles qu’une simple infection, et qui obligent à une mobilisation totale pour pouvoir lutter.
Le bonheur de vivre se ressent, se vit intensément : la vue de la lumière inondant mon habitacle, le délicieux goût de noisette de mon café (chicorée) au lait, la sensation du potentiel d’énergie dans mon corps même encore faible, l’amour de ma femme et mes proches et la perspective de nombreux moments partagés, tout ça a jailli en moi ce matin-là comme une explosion de bonheur, impalpable, intangible mais pourtant tellement omniprésent et concret.
Paroxysme
J’ai vécu ce bonheur de vivre au paroxysme, notamment après une période où j’ai failli mourir. J’imagine qu’il se produit en réaction à une forte dépression, guidé par l’esprit reconnaissant entièrement orienté vers le meilleur.
Et vous, vivez-vous le bonheur de vivre ?
Merci de laisser votre commentaire.
Je t’estime beaucoup Jean pour cette force que tu as su développer et entretenir !
Amicalement,
Bonjour Ali,
Merci à toi pour ce commentaire qui me touche.
Bien à toi.
Bonjour Jean, nous avons tout mais nous ne le voyons pas…ces épisodes jouent le rôle de piqûres de rappel et nous remettent les idées en place.
zenie
Bonjour Zenie,
Oui tu as raison, les piqûres de rappel sont nécessaires (j’ai aussi des piqûres d’antibiotiques tous les jours depuis mardi 😉 )
Vivre ici et maintenant comme tu dis.
Ces petits passages de la vie qui nous donnent la possibilité de « partir » sont les occasions que nous avons de nous échapper de cette vie lorsque nous estimons que nous y avons terminé notre mission d’être humain. Tu n’étais manifestement pas prêt à partir et tu as donc manifestement encore des choses à apporter (on n’en doutait pas…), des vies à influencer…du boulot quoi! Alors, hauts les coeurs Jean…bonne vie!
Bonjour Cécile,
Je n’ai pas terminé ma mission, c’est clair.
J’ai déjà failli mourir deux fois dans ma vie, mais j’ai toujours été certain que ce n’était pas l’heure. (une foi insolente contre tous les avis)
Merci Cécile.
Bonjour Jean,
Je suis heureuse que tu sois là pour témoigner de ton «expérience». Je ne sais pas pourquoi, mais cette semaine a été une semaine pas très facile pour bien des gens, mais pas juste au niveau de la santé.
Quand on a la santé, c’est tout ce qui compte…
Trouvons le bonheur de vivre pendant qu’on est en vie. Après, il sera trop tard.
Amicalement,
Sco! 🙂
P.S. Le système de santé en France est meilleur que le nôtre. J’en suis certaine…
Bonjour Sco!,
En tous cas, heureusement que je suis heureux, parce que la grande fatigue dans laquelle je me traîne n’aide pas vraiment à me booster.
Par ailleurs, elle me permet de lâcher prise, ce dont j’avais probablement besoin.
Amicalement.
PS. Comment tu expliques que votre système de santé est moins bon chez vous et que mon médecin a envoyé sa fille faire ses études de médecine au Québec plutôt qu’en France ?
Coucou Jean,
Les études en médecine sont bonnes et peut-être moins chères au Québec qu’en France. Au niveau des coûts, je n’en sais rien.
Il y a des diplômés d’ici qui vont travailler ailleurs ensuite parce qu’ils sont mieux payés ailleurs.
Il manque de médecin en ce moment partout ici.
Beaucoup de gens n’ont même pas de médecin de famille et les listes d’attente pour des chirurgies et certains soins sont longues : des mois, parfois des années. Si on veut du service, on va dans le réseau privé. Et nous n’avons pas de SAMU au Québec.
Le problème en général au sujet de la santé est que les gens ne se prennent pas en main et confient trop souvent leur santé à la médecine. Mais ça c’est un autre débat.
Et au Québec, le milieu médical traditionnel ne fait pas vraiment de place aux médecines alternatives comme l’homéopathie.
Voilà!
La santé est notre capital le plus précieux.
Loin devant tous les autres.
La perdre est une épreuve.
La retrouver un bonheur.
Je viens de le vivre auprès d’une amie atteinte d’un cancer du sein ( à 40 ans ! ).
Elle venait d’apprendre sa guérison totale.
Et me racontait la conversation avec son médecin.
Je ne l’ai jamais vue aussi belle et resplendissante que ce jour là…
Cela veut tout dire.
Bonjour Jean-Luc,
C’est vrai qu’une rémission complète entraîne du bonheur, même sans doute une période d’euphorie, et aussi de comprendre quelles sont les choses importantes de sa vie.
Bien à toi.
Salut Jean,
Ravi bien sûr que cet incident ce soit parfaitement bien terminé, ce qui me permet de le traiter un peu légèrement.
parce que finalement, quand on te lit, on a presque envie de tomber malade.
Je peux en parler à l’aise, j’ai passé 14 mois à l’hôpital 😀 …et dans la joie et la bonne humeur puisque j’avais des fractures et donc ils avaient trouvé ce que j’avais et je savais que cela allait se remettre 😀 😀 😀 .
Content le Christian.
Que tout aille bien pour toi
@+
Christian.
Bonjour Christian,
Envie de tomber malade quand même pas.
Personnellement, ce que je ne veux pas, c’est être hospitalisé. Quand on peut éviter….
Bonjour Jean,
J’ai tendance à croire que les personnes qui souffrent dans leur corps à répétition ont là un chemin d’évolution qui les accompagne une bonne partie de leur vie.
La façon dont tu sembles gérer cela me confirme que tu en as fait une propre voie qui t’amène à vivre les expériences les plus recherchées, l’amour, la bonté, la gratitude.
https://www.forme-sante-ideale.com/therapie-quantique-voie-deveil-bon-menage/
Bonjour Hannah,
Ton point de vue est intéressant.
Cependant, je n’ai pas du tout l’impression de souffrir particulièrement dans mon corps « à répétition ». Il peut m’arriver d’avoir une douleur, mais comme tout un chacun. Et c’est vrai que je ne suis pas du tout douillet.
J’ai un ami qui, lui, souffre en permanence, et ça, je ne sais pas comment je le vivrais.
Ce qui m’étonne dans ce que tu dis, c’est quand tu parles des « expériences les plus recherchées ». Pourquoi faudrait-il souffrir pour faire en sorte de les vivre ?
Bonjour jean,
c’est évident que toutes les épreuves de la vie nous pousse à ouvrir les yeux, à prendre conscience de ce qui nous est cher. Moi personnellement, je me suis rendue compte que je n’ai pas été assez reconnaissante à la vie pour tout ce que j’avais (et ce que j’ai), donc parfois, la vie vous ôte certaines chose pour vous aider à prendre conscience de la valeur des choses que vous avez déjà, car on cherche toujours le bonheur dans les choses qu’on n’a pas, alors qu’on doit être heureux d’abord de ce que l’on a.
Merci pour l’article, et pour le témoignage.
Bonjour Rima,
Je n’avais pas vu ça comme ça. Si la vie nous ôte certaines choses, ne serait-ce pas plutôt pour nous montrer que le bonheur, ce n’est pas la possession, et nous permettre de relativiser ?
Merci pour le commentaire.
Bonjour Jean,
J’espère que la santé va bien. : )
C’est vrai qu’il faut souvent un malheur pour qu’on se rende compte qu’on était pas si mal que ça, finalement.
J’ai vécu ça quelques fois et quand on remonte la pente, on se rend compte de beaucoup de choses.
J’essaie maintenant d’apprécier certains petits instants pleinement avec des gens que j’aime ou apprécier le temps qu’il fait (mais dur dur en ce moment ! ) ; )
Bonne fin de semaine
Bonjour Nathalie,
Je « remonte la pente » comme tu dis, en espérant qu’elle sera de moins en moins savonneuse 😉
C’est difficile en effet d’apprécier le temps en ce moment, et donc de vivre au présent quand on a envie de la chaleur de l’été qui ne sera que dans un petit futur.
Merci et bien à toi.
Bonjour Jean,
Ce soir, je prends enfin le temps de te lire ton article grâce au mail que je viens de recevoir.
Je tiens tout d’abord à te remercier de nous partager ton vécu et ta manière de voir les choses.
C’est cela pour moi qui fait de toi à mes yeux la personne la plus riche.
Pour ma part, j’ai pas mal étudié sur le rôle de la maladie, le décodage biologique et je suis convaincu que la vie est là pour nous envoyer des « épreuves » afin de nous aider à nous refocaliser sur ce qui est bon pour nous.
Quand je commence à être dans le doute, ou quand je sors de ma zone de confort pour aller vers ce qui est bon pour moi, Boum, souvent dans les 24 heures, je vis un évènement qui me ramène sur le droit chemin, par contraste ou pour tester ma nouvelle détermination.
Dans l’exemple que tu vis, cette infection n’est-elle pas arrivée à point nommé pour justement te faire vivre ce bonheur ineffable que que tu exprimes avec tellement de beauté ? Te ramener à quelque chose d’essentiel ?
Vis une merveilleuse soirée.
Maxime
Bonjour Maxime,
Tu as sans doute raison.
Seulement, je suis très fatigué et tout ce que j’avais « programmé » est remis en cause.
Ca prendra plus de temps que prévu, c’est tout.
Amicalement.
Bonjour Jean,
Dans tes mots, j’entends bien ta fatigue et la déception que tout ce que tu as pu programmer soit remis en cause.
Je ne sais pas si tu peux l’entendre dans ce que tu traverses actuellement mais j’ai appris de la vie que dans toute épreuve, il y a un cadeau derrière, que pour ma part, je ne vois souvent que bien plus tard.
L’avoir vécu me permet aujourd’hui de garder l’espoir, même quand la situation me parait très difficile.
Je te souhaite en tout cas plein de courage et de retrouver vite ta forme.
Vis une merveilleuse soirée.
Maxime
Merci Maxime.
Bien à toi.
Bonjour Jean !
Merci pour cette leçon du bonheur que tu nous donne . Ma santé est catastrophique. Les complications de mon diabète sont trop importantes.
Le bonheur , c est quoi …
Bonjour Ghislain,
Je ne voulais pas donner une « leçon de bonheur ». Mon but était à travers cet article d’apporter mon témoignage en matière de bonheur.
Je pense vraiment que le bonheur n’est pas incompatible avec des problèmes de santé.
Si tu veux que nous en parlions plus avant, tu peux me contacter par le biais de ma page de contact : https://www.la-vie-positive.com/contact/
Bonnes pensées.
Hello Jean,
À la fois peiné d’apprendre ce que tu viens de traverser, soulagé de savoir que tu en vois le bout, et mille fois heureux de te redire à quel point je t’apprécie.
Tu sais toujours trouver le positif dans les moments difficiles. Et ce positif, tu le résumes à l’essentiel, par le titre de ton billet : le bonheur de vivre !
Tu sais que je partage totalement ce sentiment, pour être moi-même passé par la mort il y a plus de dix ans.
Alors, oui, je ressens intensément le bonheur de vivre dans chaque instant que la vie me permet de connaitre, dans les yeux des gens que je croise, les mots que j’entends ou que je lis, dans les arbres, les fleurs, les brins d’herbe, la musique, l’air que je respire, l’eau que je bois (bon, je ne parle pas du vin, lol ;), bref dans tout ce qui est en vie et que j’ai la joie de partager.
C’est vrai aussi que ce bonheur intense ne fait pas pour autant échapper aux souffrances, aux épreuves, aux difficultés de tous les jours, graves ou moins graves. Mais il permet de les accueillir avec moins de douleur et surtout de transmettre aux autres cette force de vie que nous avons tous au fond de nous, même si beaucoup n’en ont pas conscience.
Et tu le fais à merveille 😉
Je t’embrasse,
Pascal
Bonjour Pascal,
Nous sommes sur la même longueur d’ondes, et nous partageons beaucoup de choses même sans nous parler ni communiquer souvent.
Cette force de vie, je sais que tu l’as toi aussi, (c’était même le titre de mon premier article sur toi).
Pour compenser le peu de contacts que nous avons eus dernièrement, je t’embrasse très fort.
Bonjour Jean
Ton expérience de vie et de tout ce que tu traverses me rappelle étonnamment celle de mon père qui devant l’adversité (on l’a amputé d’une jambe à 55 ans et des problèmes graves très graves de santé qu’il vivait) a su rester un modèle de courage de volonté et de ténacité.
Jamais de plaintes jamais de colère et moi aussi j’apprécie ta force de volonté et ton extrême gentillesse envers tous et cela transparaît dans tes articles
Bonjour Sylviane,
Merci de tes compliments.
La ténacité est en effet une qualité qui me caractérise. Un ami avait créé le logo de mon entreprise : une fourmi anthropomorphe faisant un sprint.
Bien Amicalement.
Bonjour Jean,
Enfin reconnectée, je suis contente de savoir que tu te répares tranquillement…La fatigue prouve que toute ton énergie combat…Profitons bien des choses simple de la vie et merci pour ton témoignage.
Bonjour Nicole,
Oui, je lutte avec mon petit corps, comme dit ma femme. 😉
Tu as raison : il faut profiter des choses simples de la vie.
J’ai la chance de pouvoir regarder la copie de la victoire de Samothrace, qui est sur une place près de chez moi. C’est ma sculpture préférée…
Bien à toi.